Lors de ma visite à Paris, en recherchant des renseignements sur le mémorial, j'ai vu qu'il y avait une cérémonie publique commémorant le départ du convoi n°61 du 18 octobre 1941.
Cette cérémonie réunissait essentiellement des familles juives concernées par les déportations mais je me trouvais également à ma place en tant que citoyenne. C'est l'affaire de tous. Nous sommes restés en retrait de cette cérémonie pour ne pas perturber les personnes directement impliquées.
Chacun des 1000 noms des déportés de ce convoi ont été cités par des proches des déportés ou par des déportés-rescapés.
Pour certaines personnes, l'émotion était très intense et ils avaient du mal à prononcer le nom de leur proche. Depuis toutes ces années, la douleur d'une disparition d'un proche liée au seul fait d'être juif restait insupportable. Toutes les cicatrices ne sont pas refermées 70 ans après.
Un lieu de recueillement est installé dans le Mémorial de la Shoah avec l'étoile de David, symbole du Judaïsme.
Portail d'un baraquement transféré de Beaune-la-Rolande, un camp de concentration dans le Loiret. C'est très impressionnant de pouvoir se rendre compte, de toucher ce portail bien réel. Les objets historiques sont importants pour les personnes. Ils montrent que les faits sont bien réels et concrets
A l'extérieur du Mémorial sont gravés dans la pierre, les noms de tous les Juifs français morts lors du génocide, suite au travail de Serge et Beate Klarsfeld et des FFDJF. Certains noms sont corrigés car ils ont été mal orthographiés au départ de Drancy et les familles ont demandé à ce qu'ils soient corrigés.
Ce mémorial a été inauguré par le Président Jacques Chirac en 2005 en présence de Simone Veil.
Les fichiers recensant les Juifs et leurs familles sont conservés sous la forme d'archives. Ce sont des fichiers de Juifs des camps comme ceux de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande et ceux ayant permis les rafles juives dans les différentes régions de France. Ces documents, avec des noms de famille, sont le témoignage que des milliers (76 000) de Juifs inscrits sur ces fiches ont été déportés.
L'exposition sur les époux Klarsfeld était très intéressante et j'ai choisi de retenir cette photo où Beate Klarsfeld n'a pas hésité à donner une gifle à un chancelier allemand, ancien nazi.
J'ai trouvé cela très courageux et risqué pour cette femme. Elle a fait ce qu'elle pensait être le mieux pour elle contre le nazisme.