A Nice, l'hôtel Excelsior, le lycée Massena et le mur de mémoire sont tous les 3 des lieux de mémoire. L'hôtel Excelsior, en raison de sa proximité avec la gare de Nice, était devenu le quartier général de la Gestapo à partir de septembre 1943. L'hôtel était un lieu de transit des déportés juifs, en effet plus de 3000 juifs ont été arrêtés dans les Alpes-Maritimes, les Basses-Alpes et la principauté de Monaco, transférés à l'hôtel avant d'être amenés par chemin de fer au camp de Drancy près de Paris. De ce camp, les victimes étaient dirigées vers le camp d'extermination d'Auschwitz. Une plaque, placée devant l'hôtel leur rend hommage, elle a été inaugurée le 9 octobre 2009 par Christian Estrosi, le ministre de l'industrie, maire de Nice et Président de Nice Côte d'Azur en présence de Serge Klarsfeld et de Eric Ciotti, Député et Président du conseil Général des Alpes-Maritimes.


A Nice, le lycée Massena possède lui aussi une plaque de mémoire. A ce lycée, des élèves ont été déportés de 1942 à 1944 et assassinés dans les camps d'extermination car ils sont nés juifs. Une plaque leur rend hommage. De plus, cinq élèves de ce même lycée, non juifs, ont résisté à la Gestapo en se plaçant devant le lycée pour les empêcher d'entrer. Malheureusement, ils ont été fusillés par les Allemands le 11 juin 1944. Une plaque leur rend aussi hommage, elle est placée dans l'entrée du lycée. L'Association AMEJDAM, Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes Maritimes transmet la mémoire de la Shoah en inaugurant des plaques dans les écoles où des enfants ont été déportés sans retour.


Toujours à Nice, un mémorial à été bâti, c'est le mur de la mémoire où le nom de tous les juifs raflés sur la côte d'Azur et partis de Nice vers les camps ont été inscrits. Sur ce mur est inscrit le nom, prénom, noms de jeune fille, âge et lieu de naissance de 3602 victimes déportées à partir de 2 gares de Nice. Ce mur est accompagné d'un texte introductif et historique de Serge Klarsfeld expliquant le contexte de la persécution des Juifs dans cette région. Ce mur (qui rappelle celui du mémorial de la Shoah à Paris) est situé en haut de la colline du château, devant le cimetière israélien. La première pierre de ce mur a été posé à l'occasion des 70 ans de l'Indépendance de l'Etat d'Israël le 8 octobre 2018 en présence de Aliza Bin-Noun Binnewies, l'ambassadrice d'Israël. Puis il a été inauguré à l'occasion du 75e anniversaire de la libération des camps de la mort le 30 janvier 2020 par Serge Klasfeld et Christian Estrosi.


Le Mur des Justes, inauguré en 2014 en honneur aux personnes qui ont aidés les juifs durant la Shoah, se situe près du mur de mémoire.